Python - Chapitre 11

 

Dès que la mère du shou sortit de la gare, elle aperçut son fils sage, enlacé par un homme grand et beau, ce qui les rendait très visibles dans la foule.

L’homme arborait un sourire chaleureux, prit spontanément le bagage de la mère du shou et l’appela : « Maman. »

La mère du shou, appelée ainsi pour la première fois par quelqu’un d’autre que son fils, ne sut comment réagir et répondit poliment : « Oh, oh, bonjour, petit Yang. »

En entendant cela, le shou paniqua. Yang était le nom de famille de son ancien partenaire, celui qu’il avait mentionné à sa mère. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle s’en souvienne.

Désemparé, le shou regarda le gong. Ce dernier, très calme, se souvenant de la consigne d’afficher leur amour, improvisa : « Yang était mon ancien nom de famille. Ensuite, j’ai consulté un voyante qui m’a dit que Yang et Cheng ne s’accordaient pas, alors j’ai changé mon nom de famille pour Fu. À l’avenir, maman, tu peux m’appeler Xiao Fu. » (NT : Petit Fu)

Le shou : « … »

La mère du shou, abasourdie par cette explication, les suivit jusqu’à la maison du gong en restant mi-crédule, mi-incrédule.

Sur le chemin, le shou avait dit qu’il emmènerait sa mère dans son appartement loué. Mais le gong n’était pas d’accord, disant que cela ne montrerait pas assez leur complicité amoureuse. Le shou dut donc abandonner cette idée.

Le gong prépara une chambre d’amis pour la mère du shou. Cette dernière prit le shou à part et lui demanda discrètement : « Qui fait les tâches ménagères chez vous deux, habituellement ? »

Le shou répondit honnêtement : « C’est lui. » Puisque c’était sa maison.

« Et qui cuisine ? »

Le shou continua de répondre honnêtement : « C’est lui. » Lui-même travaillait tard tous les jours, il n’avait pas le temps de cuisiner.

La mère du shou demanda encore : « Et… qui est au-dessus ? »

Le visage du shou rougit : « C’est moi. »

 

Le shou appela le responsable de projet chez le client pour lui dire que sa mère était venue lui rendre visite et qu’il devait prendre quelques jours de congé.

Le responsable de projet, très compréhensif, répondit : « Il faut effectivement passer du temps avec sa famille. » Et il accorda le congé sans hésiter.

L’après-midi, le responsable de projet reçut un appel du directeur, qui lui annonça que sa belle-mère était venue lui rendre visite et qu’il devait aussi prendre quelques jours de congé.

Le responsable de projet rassura immédiatement le directeur : « Ne vous inquiétez pas, directeur, je vais suivre de près l’avancement du projet. » Le directeur fut très satisfait.

Assis dans son bureau, le responsable de projet but une gorgée de café et se dit : « De nos jours, les enfants aussi filiaux sont rares. Ces deux mères ont vraiment de la chance. »

La mère du shou passa trois jours à visiter la ville de S en compagnie du couple. Le gong, éloquent et bon cuisinier, la flatta si bien qu’elle fut entièrement conquise et apprécia de plus en plus ce gendre.

La mère du shou était heureuse, donc le shou était heureux.

Il y avait cependant un point négatif : avec la mère du shou dormant dans la chambre voisine, ils ne pouvaient pas s’adonner à leurs activités nocturnes habituelles, ce qui était un peu frustrant.

Le quatrième jour, le shou revint au bureau pour rattraper le travail accumulé pendant son absence, et le gong fit de même.

Le soir, le shou resta pour faire des heures supplémentaires afin de rattraper son retard, et le gong resta également.

Le responsable de projet, voyant que son patron ne partait pas, n’osa pas partir avant lui.

Assis à son bureau, le responsable de projet travaillait consciencieusement. Il vit le directeur appeler le petit programmeur dans son bureau privé. Environ une heure plus tard, ils en ressortirent.

Le directeur avait un sourire satisfait, tandis que le petit programmeur avait l’air épuisé, comme pressé jusqu’à la dernière goutte.

Le responsable de projet but une autre gorgée de café et se dit : ‘De nos jours, les sous-traitants non seulement ont une charge de travail énorme, mais doivent aussi subir des "formations" individuelles de la part des dirigeants. Ce n’est vraiment pas une sinécure.’

 

La mère du shou resta une semaine à S. Le week-end, le shou et le gong l’accompagnèrent à la gare.

Avant de partir, la mère du shou prit la main de son fils et lui dit : « Mon petit trésor, en réalité, Xiao Fu n’est pas ton ancien petit ami, n’est-ce pas ? »

Le shou sursauta et hocha honnêtement la tête pour confirmer.

Sa mère dit : « Même si je ne sais pas pourquoi vous vous êtes séparés, si jamais tu as subi des injustices, tu dois absolument me le dire, ne le garde pas pour toi, d’accord ? Avant, je n’avais pas vu grand-chose et je ne comprenais pas comment deux hommes pouvaient vivre ensemble. J’avais toujours peur que tu te fasses avoir ou qu’on te fasse du mal. Mais après avoir rencontré Xiao Fu cette fois-ci, je trouve qu’il est bien, mature et digne de confiance. Vous deux, vous devez bien vous entendre à l’avenir. »

Les yeux du shou s’embuèrent et il hocha la tête sans cesse.

Après avoir accompagné la mère du shou à la gare et être retournés en voiture, le gong demanda au shou : « Qu’est-ce que ta mère t’a chuchoté ? »

Le shou, tirant sur un coin de ses vêtements, murmura : « Juste… qu’on formait un couple bien assorti. »

Le gong le regarda intensément et demanda : « Et toi, qu’en penses-tu ? »

« Qu’est ce que j’en pense ? »

« Penses-tu qu’on est bien assortis ? »

Le regard du shou fuyait, n’osant plus regarder le gong. Il retourna la question : « Et toi, qu’en penses-tu ? »

« Je pense qu’on pourrait essayer. »

 

Traduction: Darkia1030