Python - Chapitre 12
Le shou maintint avec difficulté une apparence calme et demanda au gong : « N’avions-nous pas convenu de ne pas parler de sentiments ? »
« Mais maintenant, je veux les deux. »
« Pourquoi ? »
Le gong sourit avec douceur : « Je t’ai dit que dès la première fois que je t’ai vu, j’avais envie de te baiser. En réalité, il y a une autre chose : la première fois que je t’ai pris, j’ai eu envie d’être avec toi. »
Le shou retint son souffle, complètement désorienté, son cœur battant follement.
Il admit qu’il avait déjà des sentiments.
Cependant, le shou serra fermement le bord de ses vêtements, n’osant ni parler ni hocher la tête.
Il ne savait pas combien de sincérité il y avait dans les paroles du gong. Ce dernier, expert en séduction, savait si bien parler qu’il ne pouvait distinguer le vrai du faux, et il était incapable de résister.
S’il donnait à nouveau tout de lui-même pour finir par n’obtenir qu’une relation superficielle, qui se terminerait aussi facilement qu’elle avait commencé, il craignait de ne pas pouvoir le supporter.
Il avait trop peur d'être à nouveau avec quelqu'un comme cette chair à canon.
Le shou renifla et baissa la tête en disant au gong : « Je dois encore y réfléchir. »
Le gong lui frotta la tête : « Pas de problème, je peux attendre. »
Le shou dit qu’il valait mieux se séparer un certain temps avant de confirmer leur relation, afin de pouvoir réfléchir calmement. Le gong accepta cette suggestion et le raccompagna le soir chez lui, dans son appartement loué.
Le gong gara la voiture en bas de l’immeuble. Alors que le shou défaisait sa ceinture de sécurité pour descendre, le gong suggéra : « Je te raccompagne jusqu’en haut. »
« Ce n’est pas nécessaire, j’habite au sixième étage et il n’y a pas d’ascenseur ici, c’est trop compliqué. »
Bien qu’il dise cela, en réalité, il craignait qu’une fois en haut, il ne puisse se résoudre à laisser le gong partir.
Le gong semblait voir à travers ses pensées, mais n’insista pas : « Alors, repose-toi tôt. »
Le shou descendit lentement de la voiture, fit quelques pas, puis revint vers la voiture et dit au gong à travers la portière : « Si tu as du mal à dormir parce que tu penses à moi, lis le "Guide d’initiation à Python" que j’ai laissé sur ta table de nuit. »
Le gong sourit et dit d’accord.
Le shou ne trouva pas d’autres mots à dire, alors il se retourna et entra dans le couloir sombre de l’immeuble.
Il monta les marches une à une, l’humeur complexe. Ces derniers jours, il était toujours avec le gong, et soudain, retrouver la vie en solo était vraiment étrange.
Le shou se traita intérieurement d’être trop sentimental. Quand il s’était séparé de la chair à canon, il n’avait pas ressenti cela. Tout en cherchant ses clés dans son sac, il ne put s’empêcher de penser qu’il ferait peut-être mieux d’accepter la proposition du gong dans deux jours.
C’est à ce moment-là qu’une voix ivre résonna soudain dans l’obscurité : « Xiao Xu, tu es enfin rentré ! »
Le shou fut si surpris qu’il en sursauta. Lorsqu’il reprit ses esprits, il reconnut la voix de la chair à canon.
Celui-ci, accroupi contre le mur, se redressa brusquement et, d’un geste pressé, attrapa le poignet du shou. « Xiao Xu, où étais-tu passé pendant tout ce temps ? Je t’ai attendu ici. C’était ma faute, avant… On pourrait repartir à zéro, non ? »
« Non. » répondit aussitôt le shou, sans hésiter.
Il tenta de dégager son poignet, écartant un à un les doigts de l’autre, mais la poigne se fit encore plus ferme.
« Pourquoi pas ? » L’odeur d’alcool qui émanait de la chair à canon était si forte que le shou en fronça les sourcils. « Ces histoires sans lendemain, ça ne compte pas. Dans mon cœur, il n’y a que toi, Xiao Xu. Si tu veux bien revenir, je ne chercherai plus jamais personne d’autre.»
« Mais moi, j’ai déjà trouvé quelqu’un d’autre. » répondit calmement le shou.
La chair à canon resta figée, stupéfaite. Son expression se durcit soudain tandis qu’il demandait d’une voix grondante : « Qui ça ? »
« Moi. »
Un homme montait alors l’escalier derrière eux, la colère perçant dans sa voix.
Le shou sentit la joie lui monter au cœur. Il avait craint un instant de ne pas pouvoir tenir tête à la chair à canon seul, mais avec cet appui derrière lui, il se sentait désormais plein d’assurance.
La chair à canon désigna l’homme qui s’approchait et s’écria, furieux : « Lui ? Qu’est-ce qu’il a de mieux que moi ?! »
Le shou gonfla sa poitrine et dit: "Sa bite est plus grosse que la tienne!"
Traduction: Darkia1030
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