Python - Chapitre 7
Le matin, le responsable développement convoqua le shou et quelques programmeurs de son équipe pour une réunion. Il leur annonça que le projet de l’entreprise XX était confirmé et qu’ils pouvaient commencer immédiatement.
« Le client exige que nous travaillions chaque jour sur place dans leurs bureaux, situés dans un quartier luxueux. Vous allez donc pouvoir travailler dans un immeuble de standing pendant les six prochains mois, haha ! »
Le responsable développement conclut en riant, pensant avoir fait une blague, mais les programmeurs présents restèrent de marbre.
Le shou, lui, sentit un frisson lui parcourir l’échine.
Le soir, après le travail, le shou rangea rapidement son sac et descendit discrètement. Il ne vit pas la familiarité rassurante du grand Range Rover garé devant l’entrée.
Il loua en silence un vélo en libre-service, mais après quelques minutes de trajet, ses fesses lui firent mal. Il descendit et décida de rentrer à pied.
Il mit une demi-heure à marcher jusqu’à chez lui. Il ne trouva pas trace du gong devant sa porte. Cela le surprit : il ne s’attendait pas à ce que ses paroles du matin aient été prises au sérieux.
Il appela le gong pour confirmer s’il viendrait ce soir, mais personne ne décrocha.
Allongé sur son lit, les yeux fermés, le shou avait l’esprit en désordre. Tantôt il pensait au code qu’il n’avait pas terminé dans la journée, tantôt les lignes de code se réorganisaient dans sa tête pour former le visage du gong.
Il ne savait pas vraiment ce qu’il ressentait : ce n’était pas de la déception, mais ce n’était pas non plus de la joie.
Il se dit que le gong avait probablement d’autres hommes.
Le lendemain matin, le shou se rendit chez le client. Le responsable de projet qui les accueillit était un gestionnaire.
Assis à la place qui lui avait été attribuée, le shou regarda autour de lui avant de demander, feignant la désinvolture : « Pourquoi ne voit-on pas votre Directeur Fu aujourd’hui ? »
Le responsable de projet répondit : « Le Directeur Fu est en déplacement depuis hier. Il ne reviendra que dans deux jours. »
« Ah, je vois. » Le shou hocha la tête, soulagé intérieurement.
Il envoya un message au gong pour lui dire, sur un ton très formel, que son équipe était arrivée sur place.
Le gong répondit rapidement, mais hors sujet : Je te manque déjà ?
Le cœur du shou fit un bond. Il se précipita dans la salle de pause, les doigts tapotant frénétiquement sur l’écran : Je faisais seulement un rapport sur mon travail !
Tu peux le faire avec votre responsable de projet, pas besoin de sauter les échelons.
Le shou se retrouva sans voix.
Le gong envoya un message vocal : Je ne serai pas là ces prochains jours. Tu connais le code de ma porte, tu peux directement aller vivre chez moi.
Le shou demanda : Pourquoi irais-je vivre chez toi ?
Gong : Tu préfères prendre plus d’une heure de métro chaque jour pour venir travailler ?
Shou : Je vais y réfléchir.
Le quartier résidentiel de luxe où vivait le gong n’était qu’à deux stations de métro de leur entreprise. Après le travail, le shou s’y rendit directement, ce qui ne lui prit que dix minutes, bien plus pratique que le trajet jusqu’à chez lui.
Le shou se dit que ce partenaire sexuel en valait la peine.
La dernière fois qu’il était venu chez le gong, il n’avait fait que deux choses : manger des écrevisses et se faire dévorer. Il n’avait pas eu le temps d’observer attentivement l’appartement.
Cette fois, il examina chaque recoin et constata que cet homme était bien organisé : tout était soigneusement rangé.
Il chercha discrètement des traces d’anciens partenaires sexuels, mais ne trouva aucune preuve.
Le shou sortit faire un tour au supermarché du quartier et acheta une tasse, une serviette, une brosse à dents et des pantoufles. En les déballant un à un à son retour, il ressentit une étrange émotion.
Il ne savait pas si les partenaires sexuels des autres vivaient ensemble, mais dans sa situation, cela ne ressemblait pas à un simple arrangement contractuel, mais plutôt à une cohabitation de couple.
Cette pensée le poussa à envoyer un message au gong pour lui dire qu’il avait acheté quelques affaires personnelles à laisser chez lui, espérant qu’il n’y verrait pas d’inconvénient.
Il voulait rester poli, pour que cela ressemble à une simple demande d’hébergement.
Le gong répondit : Pas de problème.
Après réflexion, le shou ne put s’empêcher de demander : Est-ce que tu laissais aussi tes anciens partenaires sexuels vivre chez toi ?
Le gong répondit : Non.
Traduction: Darkia1030
Créez votre propre site internet avec Webador