Python - Chapitre 8
Le shou lava sa chemise à carreaux avant de se coucher, mais n’avait pas préparé de vêtements de rechange à l’avance. Ne sachant pas utiliser le sèche-linge, il dut, le lendemain matin, prendre une chemise blanche du gong pour aller travailler.
Le shou était plus mince que le gong, et la chemise, conçue pour un homme d’affaires élégant, lui donna un air légèrement japonisant (NT : style décontracté et esthétique).
Quelques jolies collègues du client le complimentèrent : « Aujourd’hui, tu as l’air bien plus élégant qu’hier ! »
Le shou sourit, gêné.
« Mais pourquoi cette chemise me semble-t-elle familière ? » remarqua une assistante au regard perçant.
Le shou sursauta, le cœur battant à l’idée que leur relation secrète soit découverte. Dès la fin du déjeuner, il se précipita chez lui pour changer de chemise.
En ouvrant la porte, il tomba sur le gong, tout juste rentré. Ce dernier avait posé sa valise et était en train de desserrer sa cravate et de défaire les boutons de sa chemise.
Le shou s’arrêta net et resta un instant à admirer la silhouette sensuelle du gong de profil.
Le gong se retourna, le vit, et éclata de rire. Il traina ses pantoufles en s’approchant lentement, puis coinça le shou contre la porte et demanda : « Tu as volé ma chemise ? Hmm ? »
Le shou, rouge de honte, s’expliqua : « C’est parce que ma chemise n’était pas encore sèche, je vais l’enlever tout de suite. »
« Bien, je vais t’aider à l’enlever. » dit le gong.
En plein jour, le shou, à moitié déshabillé, fut plaqué contre le mur pour une activité indécente, mais comme il devait retourner travailler l’après-midi, ils ne poussèrent pas plus loin.
Le gong embrassa légèrement le coin des lèvres du shou et murmura : « On continuera ce soir. »
Le shou hocha la tête comme un petit oiseau qui picore.
Voyant qu’il était presque l’heure de partir, le shou voulut remettre sa chemise à carreaux avant de sortir, mais le gong l’en empêcha : « Tu es très beau dans ma chemise blanche. »
Les oreilles du shou devinrent toutes rouges, et il renonça à se changer.
L’après-midi, le gong ne revint pas au bureau. Le shou, assis à son poste, avait l’esprit occupé par l’image du gong et ses paroles « on continuera ce soir ». Il se demandait dans quel état il serait après cette nuit, tout en se plaignant intérieurement : Ce partenaire sexuel est parfait à part son appétit sexuel trop fort.
Tout en surveillant l’heure pour la fin du travail, il reçut soudain une tâche urgente qui l’obligea à faire des heures supplémentaires.
Il demanda à travailler depuis chez lui, ramena son ordinateur et informa le gong de la situation.
Le gong, attentionné, lui frotta la tête et dit : « Le travail passe avant tout, je t’attends sur le lit. »
Le shou se sentit coupable de reporter leur rendez-vous galant et dit au gong : « Je ne sais pas à quelle heure je terminerai, si tu as sommeil, dors sans m’attendre. »
« J’ai assez dormi cet après-midi, là je n’ai pas sommeil. » répondit le gong.
Entendant cela, le shou sortit rapidement de son sac un livre « Guide d’initiation à Python » et le tendit au gong : « Si tu n’arrives pas à dormir, lis ça. »
Le shou termina son travail à minuit passé. Après s’être lavé, il entra dans la chambre et vit que le gong dormait profondément, le livre à la main.
Le shou se glissa dans le lit et retira délicatement le livre des mains du gong pour le ranger.
Le gong, dans son sommeil, sembla mécontent qu’on lui vole quelque chose. Il attrapa le bras du shou et l’attira contre lui.
Le visage du shou se colla contre le torse du gong, son nez enveloppé par le parfum du gel douche. Il entendait distinctement les battements de cœur puissants de l’autre.
De peur de réveiller le gong, il n’osa pas bouger et s’endormit dans cette position, blotti contre lui, toute la nuit.
Le lendemain, ils se réveillèrent tous les deux avec un torticolis.
Le shou, le cou de travers, prit sa chemise à carreaux, désormais sèche, sur le cintre. Le gong, se massant le bras endolori, dit : « Sois sage, prends-en une dans mon placard, ne porte plus celle-là.»
Le shou, un peu vexé, demanda : « Tu me trouves trop campagnard, c’est ça ? »
« Non, tu es trop mignon dans ta chemise à carreaux, j’ai peur de ne pas me retenir au bureau. »
Le shou, gêné, choisit donc une chemise à fleurs dans le placard.
Le gong le conduisit en voiture au travail. En descendant au parking, le shou lui demanda : « Je monte le premier, tu gares la voiture et tu viens quelques minutes après. »
Le gong n’eut même pas le temps de dire quoi que ce soit que l’autre s’était déjà courbé en deux pour sortir de la voiture, puis il se faufila jusqu’à l’ascenseur en jetant des regards méfiants autour de lui, de peur d’être vu par un collègue.
Par chance, en arrivant au bureau, il était encore tôt et peu de gens le remarquèrent. Son partenaire coopéra en arrivant, lui, dix minutes plus tard, et en feignant de l’ignorer quand il passa devant son poste de travail.
Le shou, ravi, pensa qu’ils s’en étaient bien tirés et que personne ne se douterait de rien s’ils continuaient ainsi.
Au même moment, dans le bureau privé de son partenaire, l’assistante du directeur entra pour lui apporter un café et demanda timidement : “Le vêtement que porte Xiao Cheng aujourd’hui… c’est votre chemise sur mesure, n’est-ce pas ?” »
Le gong, imperturbable, but une gorgée de café et confirma d’un hochement de tête : « En effet. Nous vivons ensemble.»
Traduction: Darkia1030
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