HSAV - Chapitre 200 - Prenons un bain ensemble.

 

Le président Xiao recommença à penser à sa vie.
Moi ! Qui aspirais autrefois à être beau et riche ! Méchant, charmant et sauvage ! Un amoureux passionné ! Un ! Président ! Tyrannique !
Moi ! Qui mémorisai un jour les 300 citations du Président Tyrannique !
Moi ! Qui ai déjà lu toutes sortes de routines de sang de chien !
Mais maintenant, je ressentis soudain…
C’est mieux d’être attaché au lit par Yan HeQing, en toute honnêteté ???
Lâche-moi ! Tu immobilises les ailes invisibles de ce président tyrannique !
Mais, ah, c’est vraiment difficile d’être un président tyrannique.

Xiao YuAn se lamentait encore dans son esprit lorsque Huang Yue marcha calmement jusqu’à lui. Les gardes forcèrent Xiao YuAn, avec un fourreau, à lever la tête et à regarder Huang Yue.
Huang Yue l’observa et l’interrogea : « Prince Xiao Jun, savez-vous quel crime vous avez commis ? »
Xiao YuAn sourit : « Je sais. »

Huang Yue en fut stupéfait, mais son expression revint aussitôt à la normale. Puis il déclara d’une voix lourde de sens : « Alors, Prince Xiao Jun, quel crime avez-vous commis ? »
Xiao YuAn sourit : « Ce renard a charmé le protagoniste masculin. Ah, je ne peux pas m’en empêcher. Qui m’a autorisé à être si beau ? Même Sa Majesté est fascinée par moi. »
Huang Yue : « … »

Xiao YuAn vit clairement la bouche et les sourcils de Huang Yue se contracter et ne put s’empêcher d’éclater de rire.
Huang Yue déclara : « Prince Xiao Jun est bien optimiste, il a même le courage de plaisanter en ce moment. Non, devrais-je le dire autrement et affirmer que vous êtes vraiment pitoyable ? Puisque vous essayez toujours de gagner les faveurs de Sa Majesté ? »

Après ces mots, Huang Yue jeta une douzaine de lettres devant Xiao YuAn : « Prince Xiao Jun, cela vous semble-t-il familier ? »
Xiao YuAn déclara en toute honnêteté : « Cela ne me semble pas familier. »
« Prince Xiao Jun, j’ai un témoin. N’essayez pas de nier. » Huang Yue, persuadé qu’il n’était qu’un canard mort avec une bouche dure (NT : métaphore pour une personne têtue qui nie l’évidence), se contenta de se moquer de lui.

Xiao YuAn afficha une expression innocente et insista : « Je ne les ai vraiment jamais vus auparavant. »
« D’accord, alors j’aiderai Prince Xiao Jun à se souvenir. »

Il s’avéra que lorsque le Prince Xiao s’était retrouvé déprimé dans le Royaume du Sud de Yan, il pensa à assassiner Yan HeQing ! Même si l’idée d’assassiner le protagoniste masculin venait du Prince Xiao, il laissa par inadvertance des indices entre les mains de Huang Yue !

C’est pourquoi le Prince Xiao Jun s’était lié d’amitié avec Xue Yan, mais dut ensuite faire face à Huang Yue. On pouvait dire qu’il tentait de survivre des deux côtés. Quelle tragédie… pas étonnant qu’il ait choisi de se suicider en prenant du poison à la fin.

Les preuves en possession de Huang Yue étaient concluantes et Xiao YuAn ne put pas se défendre. Pour cette raison, il fut jeté en prison sans délai.

À l’extérieur de la prison, le confident de Huang Yue lui chuchota à l’oreille : « Général Huang, j’ai vu le subordonné de Chen Ge dans la foule. Il est parti précipitamment après avoir observé la scène un moment. Je pense qu’il a dû aller prévenir Chen Ge. »
Huang Yue répondit avec indifférence : « Même si Chen Ge est au courant, que peut-il faire ? Il n’a pas la capacité d’effacer le fait que le Prince Xiao Jun avait l’intention d’assassiner l’Empereur. »

À peine eut-il dit cela que des pas précipités retentirent.
Lorsque Huang Yue et ses subordonnés virent qui arrivait, ils furent tellement choqués qu’ils se précipitèrent à genoux, saluèrent avec leurs poings et crièrent : « Votre Majesté !!!»

Yan HeQing ne leur accorda même pas un regard. Son visage était aussi froid que la glace lorsqu’il entra d’un pas rapide dans la prison. Huang Yue s’avança pour s’agenouiller devant Yan HeQing, lui bloquant le passage : « Votre Majesté, veuillez écouter les paroles de ce ministre. »

Puis Huang Yue commença à raconter en détail les crimes de Xiao YuAn. Il savait que Yan HeQing poserait des questions, alors il avait préparé un discours à l’avance. Ce qu’il dit paraissait raisonnable et convaincant. Cependant, il fut interrompu de manière inattendue par Yan HeQing en plein milieu de son discours.
Le ton de Yan HeQing était extrêmement froid, comme s’il réprimait une colère monstrueuse. Il y avait un abîme de glace au fond de ses yeux lorsqu’il dit : « As-tu fini de parler ? »

Huang Yue fut pris au dépourvu par l’interruption et se figea : « Ce ministre… Le ministre… a terminé son rapport à Sa Majesté… »
Yan HeQing ne répondit plus, le contourna directement et entra dans la prison.
Huang Yue en resta choqué.

Comment cela peut-il arriver ?!
Prince Xiao Jun est dans le sud du royaume de Yan depuis un an, et Yan HeQing ne l’a jamais regardé. Il est peu probable que Yan HeQing soit venu ici pour le sauver !
Serait-il possible qu’après que Sa Majesté ait entendu la preuve de la tentative d’assassinat du Prince Xiao Jun, il est devenu extrêmement furieux et est prêt à s’occuper de Prince Xiao Jun par lui-même ?

Huang Yue suivit du regard le dos de Yan HeQing tandis qu’il entrait dans la prison, et une trace de ruse ainsi que de plaisir traversa ses yeux.

À l’intérieur de la prison, Xiao YuAn discutait avec le geôlier. Il s’assit devant la porte de la cellule, s’installa le plus confortablement possible et demanda tranquillement au geôlier à la porte : « Hé, jeune frère, viens discuter avec moi. »
Au début, le geôlier gardait toujours sa position tandis qu’il réprimandait Xiao YuAn d’un visage sévère : « Cette prison céleste est très importante, ne parle pas à voix haute ! »

Xiao YuAn haussa les épaules et tendit les mains : « Je ne parlais pas à haute voix, je parlais correctement. D’accord, frère, as-tu une petite amie ? »
Le geôlier : « … Qu’est-ce qu’une petite amie ?! » (NT : ce terme n’existait pas dans la Chine ancienne)

Xiao YuAn rit : « C’est une femme. As-tu une femme ? »
Le geôlier répondit : « Oh, euh, non ! »

Xiao YuAn continua de l’interroger : « As-tu un petit ami alors ? »
Le geôlier demanda, perplexe : « … Qu’est-ce qu’un petit ami ?! »
Xiao YuAn répondit avec un sourire : « Un mari, mari, tu comprends ? »
Le geôlier : « … »

« Jeune frère, ne te tais pas, ah ! Connais-tu les mots accord tacite ? Accord tacite signifie… »
Le geôlier l’interrompit d’un ton impatient : « Je ne sais pas !! »
Xiao YuAn : « Ah ! C’est terrible ! Je le connais ! »
Le geôlier : « … Quand est-ce que l’autre garde viendra me remplacer ?! »

Xiao YuAn était si heureux qu’il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Après avoir ri à pleine gorge, il commença à réfléchir aux affaires en cours, croisant les mains derrière la tête et s’appuyant contre la porte de la cellule.

Dans le livre original, la preuve du complot de rébellion de Huang Yue était exposée par Xiao PingYang pour aider Yan HeQing. Xe dernier voulut destituer Huang Yue directement, indépendamment de ce que les gens pouvaient dire de lui, mais il fut finalement persuadé de se calmer par Xiao PingYang.

Plus tard, Xiao PingYang et Yan HeQing agirent selon un plan pervers. Xiao PingYang fit semblant de se réfugier auprès de Huang Yue, l’aidant en apparence à usurper le trône, tout en se joignant secrètement à Yan HeQing. Jusqu’à ce qu’enfin, ils puissent saisir la queue de renard de Huang Yue (NT : idiome, révéler ses intentions ou sa vraie nature).

Xiao YuAn prit une longue inspiration en pensant : ‘Comment puis-je aider Yan HeQing ?’

Alors qu’il y réfléchissait, un cri paniqué retentit depuis l’extérieur de la cellule : « V-votre Ma-majesté ?! »
Xiao YuAn se leva et tourna la tête, pour voir Yan HeQing marcher vers lui à un rythme calme. Ses yeux glacés devinrent chauds au moment où il aperçut Xiao YuAn.

Le geôlier s’agenouilla sur le sol, criant « Votre Majesté ! » dans un état de panique, mais Yan HeQing ne dit pas un mot. Il tendit simplement la main, retira l’épée de la taille du geôlier et trancha le verrou de la porte de la prison.

Yan HeQing poussa la porte et entra. Puis il posa la main sur l’épaule de Xiao YuAn, l’examinant de la tête aux pieds, et ne se sentit soulagé qu’en constatant que Xiao YuAn n’était pas blessé.
Xiao YuAn sourit et dit : « Yan-ge, je vais bien. »
Yan HeQing acquiesça : « Je vais te sortir de là. »

« Attends ! » Xiao YuAn attrapa le bras de Yan HeQing et dit : « J’ai quelque chose à discuter avec toi. »

Lorsque Yan HeQing vit que les yeux de Xiao YuAn observaient le geôlier, il comprit aussitôt et renvoya tout le monde. Puis il regarda Xiao YuAn.
Xiao YuAn déclara : « Yan-ge, tu attendais une occasion de destituer Huang Yue, n’est-ce pas? »

C’était la première fois que Xiao YuAn et Yan HeQing parlaient d’affaires politiques, et lorsque Yan HeQing hocha la tête, Xiao YuAn dit tout ce qu’il savait en détail. Puis il conclut finalement : « J’ai une idée. »
Yan HeQing demanda : « Laquelle ? »

Xiao YuAn calma ses pensées et s’expliqua : « Yan-ge, ne me fais pas sortir de prison. Laisse-moi enfermé pendant quelques jours, puis je vais… »
« Non. »

Le discours de Xiao YuAn venait à peine de commencer qu’il fut soudain interrompu par Yan HeQing. Xiao YuAn se figea et insista : « Ce ne sera que pour quelques jours, dis simplement aux geôliers de ne pas me faire de mal… »
Yan HeQing répéta inexorablement : « Non. »

« Yan-ge, je n’ai pas peur d’être dans cette prison sale et malodorante. De plus, quelques jours d’emprisonnement ne seront pas un problème. »
« Non. »

Xiao YuAn : « … Yan-ge, laisse-moi t’aider. »

Yan HeQing ne dit plus un mot et s’avança pour prendre Xiao YuAn dans ses bras. Cependant, qui aurait imaginé que Xiao YuAn reculerait, évitant son étreinte.

Voyant Yan HeQing trembler légèrement, en colère, et ses yeux devenir soudain glacés, Xiao YuAn se hâta d’expliquer : « Je suis sale, je suis assis dans cette prison depuis un moment, ne me serre pas encore dans tes bras. »
Yan HeQing : « Je m’en moque. »

Xiao YuAn : « Même si tu t’en moques, moi pas ! Puisque je n’ai pas le droit de rester en prison, attends que je sorte et que j’aie pris un bain avant de me serrer dans tes bras. D’accord ? »

Yan HeQing resta silencieux un long moment avant de finalement hocher la tête.

Lorsque tous deux quittèrent la prison, Yan HeQing demanda aux serviteurs de préparer des vêtements propres. Tout au long du chemin, Xiao YuAn dit à contrecœur qu’il voulait aider Yan HeQing, jusqu’à ce qu’il se calme un moment après leur arrivée pour le bain.

Xiao YuAn retira ses vêtements et se trempa dans le baquet, mais il vit ensuite que Yan HeQing se tenait sur le côté, n’ayant manifestement pas l’intention de partir ni d’entrer dans la baignoire. Xiao YuAn sourit et l’aspergea d’eau : « Baignons-nous ensemble. »

Après avoir été éclaboussé, Yan HeQing leva la main pour essuyer l’eau sur son visage, mais il ne put empêcher d’être entraîné dans la baignoire par Xiao YuAn, qui avait nagé silencieusement jusqu’au bord.

L’eau éclaboussa partout lorsque Yan HeQing tomba dans la baignoire, trempé de la tête aux pieds, l’air légèrement misérable.

Xiao YuAn sourit en posant ses mains sur les épaules de Yan HeQing. Yan HeQing portait des vêtements noirs, et ses manches flottaient dans l’eau, s’enroulant autour du corps blanc de Xiao YuAn, comme un espace vide dans une peinture à l’encre. Puis Xiao YuAn dit, souriant : « Yan-ge, es-tu en colère parce que je ne t’ai pas embrassé dans la prison ? »

Yan HeQing regarda Xiao YuAn un moment, jusqu’à ce que ses yeux sombres se remplissent de brumes d’eau. Alors qu’il tendait la main, il suivit lentement la colonne vertébrale de Xiao YuAn du bout des doigts, petit à petit, de son cou jusqu’au bout de son dos. Puis il demanda : « Xiao YuAn, veux-tu m’aider ? »

Xiao YuAn, touché de manière si suggestive, ne put s’empêcher de frissonner de plaisir. Il lui fallut beaucoup de temps pour se calmer et arrêter de trembler avant de pouvoir dire : «Je le veux ! »

Soudain, les yeux de Xiao YuAn s’illuminèrent : « Qu’y a-t-il ? As-tu compris ? Yan-ge, laisse-moi te dire, j’ai ce plan secret… mmh— ! »

La voix de Xiao YuAn s’interrompit brusquement, car la moitié d’un doigt s’enfonçait en lui.

Yan HeQing se pencha vers son oreille. Son souffle était chaud et sa voix rauque lorsqu’il prononça : « Xiao YuAn, pourquoi n’utilises-tu pas ceci pour m’aider ? »

Xiao YuAn : « … Tu-tu… parle correctement ! Pourquoi parles-tu avec un ton sensuel, sensuel !!! … Oublie-le, tu peux l’utiliser. Mais pourquoi dois-tu être si beau quand tu parles avec un ton sensuel, pourquoi ?!! »

 

Traducteur: Darkia1030

 

 

 

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