Xiao YuAn n'avait aucune envie de lire ses papiers, alors il tira Hong Xiu et demanda : « Où sont votre frère et votre sœur ? »

Hong Xiu répondit : « Ils étudient à l’université. Mon frère cadet est étudiant de première année, tandis que ma sœur cadette est sur le point d’obtenir son diplôme. »

Le Président Xiao proposa alors : « Demandez-lui si elle aimerait venir dans l’entreprise pour un stage ! »

Hong Xiu parut légèrement abasourdie, mais elle sourit ensuite et répondit : « D’accord. Je vais lui demander. »

Xiao YuAn se souvint soudain de quelque chose et dit à la hâte : « Hong Xiu, connaissez-vous un homme du nom de Yan HeQing ? »

Hong Xiu ressentit une sorte de familiarité avec ce nom, mais elle ne se rappela pas où elle l’avait entendu. Elle secoua alors simplement la tête et dit : « Non, je ne sais pas. »

Le visage de Xiao YuAn montra de la déception et de la frustration. Puis il ajouta : « Si vous entendez parler de lui un jour, pensez à m’en informer immédiatement. »

« Très bien. » acquiesça Hong Xiu, puis elle continua à signaler consciencieusement le travail à Xiao YuAn : « M. Xiao, c’est le planning des dépenses du département marketing pour l’année. Il vient d’être examiné par le service de supervision, alors jetez-y un coup d’œil. »

Même s’il avait soudainement retrouvé l’ère moderne, Xiao YuAn avait été PDG pendant longtemps dans sa vie antérieure ; naturellement, il se sentait à l’aise avec la nature de ce travail. Bien qu’il ne sût pas encore ce qu’était exactement cette entreprise, il devait tout de même en comprendre un peu les rouages. Alors qu’il prenait le dossier remis par Hong Xiu, il en feuilleta le contenu, lorsque soudain, ses yeux tombèrent sur le nom signé au bas d’un formulaire : « Qui est-ce ? Où est-ce ? Quel est son travail ?! »

Hong Xiu jeta un coup d’œil et répondit : « Ah, Yang LiuAn. Il semble être un superviseur au Département de Supervision. M. Xiao, vous-… M. Xiao, où allez-vous ? »

*

Tôt le matin, le paisible et confortable service de supervision était empli de l’arôme des bâtonnets de pâte frits, des petits pains cuits à la vapeur, des gâteaux aux poireaux et des crêpes aux œufs.

Le directeur chauve du département de supervision tenait une tasse de thé chaud au parfum éblouissant. En soufflant dessus, il se sentit satisfait : il était vraiment dans la fleur de l’âge.

Soudain, l’écran de son téléphone s’illumina et la mélodie « l’amour est comme un ciel bleu sans nuages, quand soudain, un orage apparaît et vous n’avez nulle part où vous cacher » commença à sonner. (NT : chanson populaire chinoise)

Le directeur du service de supervision prit son temps pour lever la tasse, but une gorgée de thé, puis décrocha.

Il cracha alors la gorgée qu’il venait d’avaler : « Oh mon Dieu ! Pourquoi M. Xiao arrive-t-il tout d’un coup ?! »

Dès que le directeur du département de supervision eut fini de parler, tout le monde dans le service se figea pendant une seconde, puis ils se dépêchèrent de ranger leurs bureaux. Pendant un moment, des documents volèrent partout, offrant une scène des plus spectaculaires.

Lorsque Xiao YuAn arriva au département de supervision, il vit que tout le monde travaillait la tête baissée avec un sérieux exemplaire. Le sol et les bureaux étaient impeccables, et l’air sentait le désodorisant. Le directeur chauve se tenait droit et, avec un discours approprié, déclara : « Je souhaite la bienvenue au Patron pour inspecter notre travail ! »

Xiao YuAn refusa poliment la proposition du directeur, qui voulait lui faire un rapport de travail, et dit : « C’est bon, je vais simplement regarder autour de moi. Vous pouvez continuer à travailler comme d’habitude. »

Puis, il regarda vraiment autour de lui avec désinvolture.

Xiao YuAn traversa les bureaux, s’arrêta soudain et sourit.

Tout à l’heure, lorsque tout le monde dans le département de supervision rangeait frénétiquement son poste de travail, Yang LiuAn n’avait pas été affecté. Après tout, il n’avait jamais rien mis sur son bureau qui ne fût lié au travail. Comme aujourd’hui était une journée bien remplie, et comme il ne s’était pas reposé une seule seconde depuis son arrivée tôt le matin, il ne remarqua pas que quelqu’un se tenait soudainement à côté de lui.

Le directeur, qui suivait Xiao YuAn tout le long, le regarda fixement, puis toussa plusieurs fois.

Cependant, Yang LiuAn ne bougea pas.

À cela, le directeur du département de surveillance se sentit si anxieux qu’il se mit à transpirer, puis à tousser comme s’il avait la tuberculose.

Yang LiuAn continua à travailler avec dévotion.

Le directeur décida de s’avancer et dit : « Ah, Xiao Yang, ton bureau est si propre. »

Yang LiuAn, qui avait la tête enfouie dans le travail, mit longtemps à répondre : « Oui, merci, directeur, pour le compliment. »

Le directeur du service de surveillance pleurait intérieurement : ‘Je t’en supplie, relève la tête ! M. Xiao est venu nous inspecter ! Et tu oses l’ignorer ?! Je suis même prêt à passer trois jours sans manger de viande si seulement tu lèves la tête !’

Puis, Yang LiuAn finit par lever la tête pour remettre le document au directeur : « Directeur, j’ai fini de réviser ceci, n’oubliez pas de le signer. Ah ! M. Xiao ?! »

Xiao YuAn sourit et dit : « Camarade Yang, vous travaillez dur. Le travail est-il habituellement si ardu ? »

Yang LiuAn se leva d’un bond et le rassura : « Le travail n’est pas difficile ! »

Xiao YuAn lui tapota l’épaule et s’éloigna avec un sourire sur les lèvres.

Le directeur du département de supervision pleura et dit à Yang LiuAn : « Pourquoi n’as-tu pas levé la tête plus tôt ? Maintenant, je ne pourrai plus manger de viande pendant trois jours entiers. »

Bien que le directeur pleurât, complètement navré au point d’émouvoir d’autres personnes, Yang LiuAn ne comprit absolument pas quel lien pouvait exister entre le fait de lever la tête plus tôt et l’incapacité du directeur à manger de la viande pendant quelques jours.

Le directeur du département de surveillance toucha sa tête chauve, puis il s’assit sur son siège et mâcha sa crêpe aux œufs en caressant son ventre.

10 minutes plus tard, le directeur des ressources humaines reçut un autre appel : « Quoi ?! Une nouvelle augmentation de salaire ? Qui reçoit une augmentation cette fois ? Yang LiuAn du Département de Supervision ?! Qui est-ce ? Oh, un superviseur. De combien est la hausse cette fois ? Quoi ?!! Triplée à nouveau ?! Quoi ? M. Xiao l’a encore demandé ? Tsk tsk, pourquoi ne pourrait-il pas être augmenté ? Si vous avez de l’argent, vous pouvez faire ce que vous voulez. Augmentez-le, augmentez-le, augmentez-le !!! »

 

Traducteur: Darkia1030