Python - Chapitre 13
La chair à canon se tut.
Il ne pouvait pas contredire cette affirmation, ni sortir une preuve sur-le-champ pour comparer.
Mais il était furieux. Voyant le gong, grand et imposant, protéger le shou derrière lui, il fut envahi par la jalousie et la haine. Sous l’effet de l’alcool, il leva le poing et frappa violemment le gong en plein visage.
Le gong, pris par surprise dans l’obscurité, n’eut pas le temps d’esquiver et reçut le coup sur le front.
En entendant le gong gémir, le shou paniqua. Il souleva son sac à dos et le claqua sur la tête de la chair à canon.
Le sac contenait l’ordinateur portable du shou et plusieurs livres professionnels aussi épais que des briques. Sans aucune technique, il frappa violemment, forçant la chair à canon à décider de s'échapper.
La chair à canon descendit les escaliers en courant, tout en se retournant pour crier : « Xiao Xu, je reviendrai te chercher ! »
Le shou le poursuivit en criant : « Alors je te botterai les couilles ! »
La chair à canon se tut instantanément et s’éclipsa sans un bruit.
Le shou se précipita pour aider le gong à se relever et le fit entrer dans l’appartement.
Dès qu’il alluma la lumière, il vit que le front du gong était enflé et qu’une trace de sang y était visible.
Le cœur serré, les yeux du shou s’embuèrent. Il prit quelques glaçons dans le congélateur et les appliqua sur le front du gong, tout en le réprimandant avec colère : « Même pas capable de te battre correctement, pourquoi tu t’es mêlé de ça ? »
Le gong, assis sur un petit tabouret, tenant les glaçons, répondit innocemment : « Désolé, je n’ai jamais combattu. »
Le shou, agacé, ne put s’empêcher de rire en entendant cela. Il ne savait pas que le gong, si impressionnant d’habitude, pouvait avoir un côté aussi naïf.
Son ton s’adoucit instantanément et il demanda avec sollicitude : « Est-ce que ça fait mal ? »
Le gong répondit : « Un bisou et ça ne fera plus mal. »
Le shou ne savait pas comment les choses avaient pu en arriver là.
À l’origine, il voulait simplement embrasser le front tuméfié du gong, mais ce dernier refusa, disant : « La peau est abîmée, un bisou ne ferait qu’empirer la douleur. »
« Alors, où est-ce que je peux t’embrasser ? » demanda le shou.
Le gong désigna ses lèvres fines et répondit, sans sourciller : « Embrasse-moi ici. »
Le shou rougit, trouvant que le gong n’avait vraiment aucune honte.
Ils avaient pourtant convenu de lui laisser du temps pour réfléchir, mais finalement, il fallait quand même s’embrasser. Pourtant, il ne pouvait pas refuser, car le gong avait pris ce coup à cause de lui. Le shou se sentait vraiment coupable.
Alors, maladroitement, il se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser gauche sur les lèvres du gong. Mais au moment où leurs lèvres se touchèrent, le gong maintint fermement la nuque du shou et prit le contrôle du baiser.
Le baiser du gong était intense et dominant, et le shou ne put résister. Il se retrouva rapidement affalé contre le gong. Quand il revint à lui, son pantalon avait déjà disparu, et il était à califourchon sur le gong, laissant ce membre dur et épais s’enfoncer en lui.
Dans cette position, la pénétration était trop profonde. Au moment où il fut complètement rempli, le shou ne put s’empêcher de pousser un cri de surprise.
Le gong, mordillant le lobe de son oreille, murmura : « Notre Xu Xu, est-ce qu’il aime ça si grand ? »
Le shou se souvint des mots qu’il avait échangés avec l’ancien partenaire sexuel et rougit jusqu’aux oreilles. Il serra les lèvres, n’osant pas répondre.
Voyant qu’il ne parlait pas, le gong s’arrêta malicieusement de bouger, feignant un soupir : « Si tu ne dis rien, c’est que tu n’aimes pas ça. Alors… »
Avant qu’il ne termine sa phrase, le shou, incapable de supporter cette attente, remua légèrement les hanches et dit d’une voix tremblante, presque en pleurs : « J’aime ça. »
Le gong sourit et chuchota à l’oreille du shou : « Moi aussi, je t’aime. »
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L'auteur a quelque chose à dire : C’est bientôt la fin
Traduction: Darkia1030
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